Histoire de l’acier en France

Frise chronologique

Avant 1768

Les prémices

Le royaume de France est un grand producteur de fonte et de fer (environ 100 000 tonnes/an à la fin de l’Ancien Régime), mais la production d’acier reste marginale (2 500 à 3 000 tonnes/an), surtout dans la région de Rives en Dauphiné, par des procédés traditionnels dits d’« acier naturel »

1768

Création des forges de Buffon

L’un des premiers établissements industriels français produisant de l’acier de qualité, utilisant des innovations telles que l’énergie hydraulique pour le soufflage de l’air de combustion.

1773

Création de l’aciérie de Néronville

Première manufacture française d’acier par cémentation, utilisant du fer de Suède, jugée alors presque aussi bonne que les aciers anglais.

1784

Invention du puddlage

Procédé permettant de transformer la fonte en fer malléable, étape importante dans la production d’acier.

1815

Introduction de la cémentation et de la fusion

James Jackson transfère la technologie britannique de l’acier cémenté et fondu en France, permettant la production d’acier homogène, bien que coûteuse et limitée en volume.

1839

Fondation de l’usine sidérurgique de Denain

Jean-François Dumont fonde l’usine sidérurgique de Denain, qui deviendra l’un des piliers de l’industrie sidérurgique française.

1855

Présentation du procédé Bessemer

Permet la production d’acier en grande quantité, révolutionnant l’industrie sidérurgique.

Années 1860

Développement des hauts fourneaux modernes

Introduction du préchauffage de l’air de combustion, améliorant l’efficacité de la production.

1867

Procédé Martin-Siemens

Permet la production d’acier homogène et sur mesure, adapté aux fabrications spéciales ; industrialisé dès 1869 dans la Loire.

1873

Création des Forges et Aciéries du Nord et de l’Est

Adolphe Leclercq fonde cette société pour regrouper plusieurs usines, notamment à Valenciennes, Trith-Saint-Léger, Louvroil et Hautmont. Elle joue un rôle majeur dans le développement de la sidérurgie régionale.

1902

Première aciérie Thomas à Denain

Introduction du procédé Thomas pour l’affinage de la fonte phosphoreuse, important pour la sidérurgie du Nord.

1948

Création d’Usinor

Fusion de plusieurs sociétés sidérurgiques pour moderniser l’industrie française.

1951

Mise en service du train de laminage continu à Denain

Introduction de technologies avancées pour la production d’acier plat.

1960-70

Sidérurgie côtière et modernisation

Création de sites comme Dunkerque (1963) et Fos-sur-Mer (1973), symboles de la troisième grande évolution de la sidérurgie française.

1973

Début de la crise sidérurgique

Réduction significative des effectifs et restructuration de l’industrie en raison de la concurrence internationale et des chocs pétroliers.

1978-79

Mobilisation ouvrière et restructurations

Grèves et luttes sociales majeures, nationalisation de nombreux sites, fermetures et plans sociaux d’ampleur.

1982

Nationalisation d’Usinor

L’État prend le contrôle financier de la sidérurgie française.

2002

Fusion d’Usinor dans Arcelor, puis ArcelorMittal

Naissance d’un leader mondial de l’acier après fusion avec Aceralia et Arbed, puis absorption par Mittal Steel.

2012

Fermeture des hauts fourneaux de Florange

Symbole des difficultés de l’industrie sidérurgique française face à la mondialisation.

2024

Fabrication de la torche olympique pour Paris 2024 à Florange

Illustration de la modernisation et de la résilience du site, qui produit aujourd’hui des aciers à haute valeur ajoutée, notamment pour l’automobile et des événements symboliques.

Et demain… la Cité de l’Acier ?

Après les heures de gloire, les mutations et les reconversions, une nouvelle page s’ouvre pour le territoire.
La Cité de l’Acier se veut l’héritière de cette histoire industrielle, et l’actrice de son renouveau.
Un lieu où passé, présent et futur se rencontrent pour transmettre, innover et imaginer l’industrie de demain.

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